Qu’est-ce que le storytelling ? Et à quoi il sert ? Le storytelling est bien plus efficace pour votre notoriété que tous les outils marketing. C’est bien plus persuasif que tous les argumentaires de vente. Les hommes politiques l’ont bien compris, et l’utilisent pour captiver les foules. Pourquoi ? Parce que nous sommes des humains. Nous sommes les descendants des sapiens qui ont créé des civilisations grâce aux histoires.
Ce que vous allez savoir à la fin de cet article :
– comment tromper le cerveau humain (et ça fait peur comme c’est facile) ;
– qui sont les manipulateurs de génie (et comment ils utilisent leur pouvoir contre vous) ;
– un exemple de campagne de publicité qui nous a tous manipulés (et pourtant, on nous a promis que c’était pour notre bien) ;
– le secret des grands storytellers qui fait sauter toutes les défenses psychologiques.
Vous ne vous êtes jamais demandé comment les influenceurs Instagram accrochent l’attention des foules ?
Vous n’avez jamais râlé devant ces pages de vente ou ces vidéos You Tube ? Qui génèrent des milliers de vues et vous ne savez pas pourquoi…
Vous n’avez jamais envié ces créateurs d’entreprises qui savent créer un contenu de marque ?
Un contenu…
– qui fait des fans.
– qui génère des millions de chiffre d’affaires.
– et qui gonfle le compte en banques de ces inventeurs pas comme les autres.
Vous voulez, vous aussi, connaître leurs secrets.
Pour que, vous aussi, vous voulez une communauté qui vous suive. Des milliers d’inscrits à votre newsletter. Des ventes qui décollent. Sans avoir besoin de prospecter. Sans dépenser des milliers d’euros en pubs Facebook. Un retour sur investissement maximal.
Bref, vous voulez faire du contenu engageant. Tout en vous exprimant de façon naturelle. Vous voulez communiquer un message impactant.
Pour arriver à tout ça ? Utilisez des techniques de manipulation (les plus modérés parlent de persuasion) des professionnels de la vente, de la communication politique.
Mais je vous rassure tout de suite. Il n’y a rien de sorcier là-dedans. Il suffit juste « d’humaniser » votre discours, pour que les gens qui vous écoutent se projettent dans votre univers, qu’ils le vivent par eux-même.
Pas besoin non plus d’en faire des tonnes. Une simple histoire bien racontée vaut plus que 5 pages de ventes.
Mais avant d‘apprendre le storytelling, vous devez comprendre pourquoi il est si puissant…
Pourquoi le storytelling est si puissant (le secret que j’ai découvert en visitant une grotte)
L’homme, ou la femme que vous êtes, est le descendant de chasseurs-cueilleurs qui ont fait des civilisations. Ils ont gagné sur les autres espèces (pourtant plus puissantes qu’eux -comme les prédateurs, les lions, les ours, les singes- et mieux armées). Au fils de l’évolution, les sapiens que vous êtes ont été capables de se rassembler dans des groupes énormes. Pour prendre le dessus sur leurs adversaires. C’est ce qui a fait leur succès.
Depuis les temps les plus anciens, les hommes ont fait appel aux histoires pour se rassembler, partager des valeurs, transmettre une culture.
Tout ça, je l’ai compris en lisant le bouquin merveilleux « Sapiens, une brève histoire de l’humanité » de Yuval Noah Harari.
J’ai compris qu’avec la révolution cognitive, entamée voilà 70 000 ans, Sapiens est devenu supérieur à toutes les autres espèces. Pas toujours pour le bien de la Terre, je vous l’accorde. Mais ce n’est pas le sujet de cet article…
Je l’ai compris en visitant la reconstitution de la grotte de Lascaux (France). C’était en avril 2019. J’étais parti en famille pour visiter la Dordogne. Je voulais en savoir plus sur mes ancêtres. Comme beaucoup, j’avais en tête l’image de brutes qui vivaient dans des grottes et communiquaient par grognements. Quel idiot !

Car oui, éclairé par un jeune guide savant, j’ai compris, comme les autres membres de notre groupe, à quel point ces hommes qu’on disait « primitifs » du haut de nos millénaires d’évolution, étaient proches de nous.
Notre guide nous a détaillé les peintures rupestres, la finesse des traits, les techniques employées.
J’en avais les larmes aux yeux. De voir ces mains saisies dans le roche, comme si nos ancêtres voulaient nous transmettre un message.
Ils étaient des êtres sensibles. Ils communiquaient, ils dessinaient, ils s’exprimaient.
Devant nos yeux émus, nous comprenions qu‘ils voulaient nous raconter une histoire. (Et si vous lisez cet article jusqu’à la fin, je vous dévoile en bonus mon idée très personnelle de ce qu’ils ont voulu nous dire…)
Qu’est-ce que le storytelling ? Cette chose que les esprits persuasifs n’oublient jamais dans leur communication
Vous voulez faire la différence avec une prise de parole mémorable ? Oui, mais avant… il y a le contexte. Voici quelques chiffres qui font peur :
- il y a 1,4 milliard de sites web dans le monde ;
- 800 000 sites sont créés chaque jour ;
- 5 billions de vidéos You Tube sont vues en moyenne chaque jour.
En 2021, vendre une produit, ce n’est donc plus se contenter d’en parler dans un article de blog. Ou faire de l’adwords et du copywriting.
Vendre un produit, c’est donner envie avec des péripéties.
Comme dans les séries de Netflix.
Le storytelling, c’est quoi ? C’est vendre (un produit, un service, un homme politique) avec une histoire. C’est donner envie avec des trucs inattendus, une production de contenus engageants. Comme dans une série de Netflix.
Il ne faut plus bloguer. Il faut scénariser. Montrer comment, pourquoi ? Créer des tensions. Identifier un ennemi.
Le storytelling est une méthode de content marketing née dans les années 90 aux États-Unis. Là-bas, les campagnes marketing sont créées pour donner envie ET humaniser. Steve Denning (auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet) a été un des premiers à théoriser le storytelling dans le webmarketing. Pour Denning la définition du storytelling, c’est l’accroche narrative. C’est capter l’attention avec l’attachement émotionnel.
Pour bien comprendre le pouvoir de cet outil marketing, laissez-moi vous raconter une histoire qui se passe tous les jours. Et fabrique des millions de ventes.
Qu’est-ce que le storytelling dans une stratégie digitale ? Étude de cas
Karine est une jeune maman de 35 ans. Elle vit à Lyon, dans un 4 pièces. Elle a une famille modèle. Deux enfants de 6 et 9 ans, et un homme qui partage sa vie depuis dix ans.
Ce matin, Karine part plus tôt au travail. C’est son mari, Éric, qui dépose les garçons à l’école.
Karine est perdue dans ses pensées. Avec une voix off qui lui rappelle un dossier urgent à terminer bientôt. Et les vacances d’hiver qui s’approchent. « Il faudra trouver une destination sympa, se dit-elle. Éviter d’aller chez la belle-famille à Chamonix, ça changerait un peu. »
Dans le bus, elle est assise en face de deux dames qui doivent avoir la soixantaine. Plus que 25 minutes avant sa destination. Karine veut scroller sur son fil Facebook. Il n’y a pas assez de réseau. Alors, elle patiente. Elle écoute la conversation de ses deux voisines.
Elles parlent retraite et courses à faire : « Tu te rends compte, plus que deux trimestres à valider, et je pourrai partir à la retraite », dit l’une.
En face, son amie l’écoute avec envie : « Oh, ben moi, j’en suis pas encore là… Encore trois ans à tirer. J’ai commencé à travailler tard, car je devais élever les trois enfants. »
Karine ne se voit pas parler comme ça dans trente ans. Elle veut avoir des rêves, des espoirs. D’un coup, elle se souvient. Il y a comme un flash sensoriel. Elle revoit cette pub pour une agence de voyage qu’elle a lue dans le magazine Geo, alors qu’elle patientait chez son dentiste. Le texte racontait l’histoire d’un couple parti en Russie.
Karine ne sait pas pourquoi, mais cette publicité n’était pas comme les autres.
Karine ne sait pas pourquoi, mais cette publicité n’était pas comme les autres. Il n’y avait pas de photos de coins paradisiaques. Ni de gros titres. Non, c’était une femme qui parlait, tout simplement, de l’expérience qu’elle avait vécue lors de son périple en Sibérie.
Un voyage extrême qu’elle avait entrepris pour partir à l’aventure. Casser sa monotonie quotidienne. Elle évoquait ses randonnées en 4X4 sur la glace. Ses plongeons dans un trou creusé à la surface du lac Baïkal gelé, par -30°C. Ses nuits dans des cabanes de météorologues. Le poisson que le groupe dégustait, à peine extrait des eaux glacées.

Karine s’est passionnée pour cette histoire si singulière. Des valeurs de simplicité, de retour à la nature qui y étaient évoquées. Elle s’est identifiée à cette héroïne partie en expédition.
Elle s’est souvenue de ses souvenirs d’enfance à la neige. Karine s’est retrouvée dans ces envies de grands espaces. C’est décidé, elle choisira la Sibérie comme prochaines vacances.
Cette méthode de narration s’applique à un produit (comme ici les voyages), ou plus largement à une marque. Tous les jours, elle fait vendre des millions en publicité. Car elle va parler au cœur du lecteur. Et vous savez le plus beau ? Émotionnellement, le cerveau humain ne va pas faire la différence entre une légende et une histoire vraie.
Pourquoi le storytelling ? Parce que les gens veulent vivre une expérience
Pourquoi ai-je choisi de vous raconter l’histoire de Karine ? Tout simplement parce qu’elle explique qu’est-ce que c’est le storytelling. Les gens ne veulent plus se contenter d’acheter vos produits ou services. Ils veulent vivre une expérience inoubliable.
– Votre produit ou service va s’inscrire dans la vie intime de votre prospect.
– Vous pourrez bâtir une image de marque forte et durable. Même sans gros budget marketing.
– Votre client cible pensera à vous et à vous seul quand le besoin viendra. Car il vous a identifié comme faisant partie de sa vie. Vous allez le fidéliser.

Selon le professeur de psychologie à l’université de Californie Michael Gazzaniga, notre cerveau humain est programmé pour être très attentif dès qu’on entame un récit. Faites défiler les Powerpoint lors d’une réunion et vous êtes certains de perdre votre auditoire. Racontez-lui une histoire captivante, et tout de suite, vous vendrez bien mieux votre discours.
Le storytelling reste un outil utilisé par les meilleurs marketeurs (voitures de luxe, parfums, agro-alimentaire, etc.) Vous jouez sur un registre plus émotionnel, plus ludique. Pourquoi croyez-vous que les hommes politiques de tout bord l’utilisent pour arriver à leurs fins ? Pour le pire et pour le meilleur, je vous l’accorde.
Mais les équipes de ces fins stratèges de la parole publique ont déjà compris la puissance du storytelling pour atteindre leur objectif de conquête du pouvoir. Ces conseillers en communication politique ou spin doctors, sont embauchés à prix d’or pour fabriquer des histoires et convaincre les électeurs de voter pour leur client.
Idem pour les multinationales. Elles ne vendent plus des produits ou des services. Mais une expérience. Elles communiquent autrement avec leur cible.
C’est plus clair pour vous désormais. Le storytelling, c’est donc quoi ? Un récit fait pour susciter l’émotion.
Alors, avec le storytelling, on vit au pays des merveilles ? Il n’y a plus qu’à écrire une belle histoire et à vous les millions de bénéfices ? Si c’était aussi simple, ça se saurait. Il y a plusieurs pièges à éviter.
Le storytelling en communication : les 3 précautions à prendre
Avant de vous lancer dans l’écriture de votre scénario, attendez encore un peu.
Il serait dommage de rater votre objectif de notoriété alors que vous êtes si près du but.
J’ai identifié, après les centaines d’articles que j’ai écrits, 3 erreurs à ne pas faire. Les voici détaillées.
1- Identifiez votre persona
Le premier piège dans lequel vous ne devez pas tomber, est de ne pas avoir identifié votre persona. C’est-à-dire votre client idéal. Vous devez en savoir le maximum sur lui :
En terme de psychologie
Quels sont ses goûts, ses craintes, ses croyances ?
◾Un exemple de storytelling sur les croyances : souvenez-vous de la campagne de publicité sur les produits laitiers.
◾Grâce au storytelling, les communicants ont convaincu les consommateurs que manger des produits laitiers tous les jours couvrait tous les besoins en calcium.
Avec leur campagne sur les produits laitiers, les géants de l’agroalimentaire ont développé leur notoriété avec des techniques de marketing. En vous vendant leur message publicitaire comme un contenu concret, prouvé, indiscutable. Or, leur argumentaire est loin de faire l’unanimité chez les experts. Beaucoup de scientifiques remettent en cause la consommation quotidienne des produits laitiers.
En terme matériel
Quels sont les revenus de votre persona, ses modes et ses territoires de dépense (Web, grands magasins, commerces locaux, marchés, etc.), ses priorités ?
En terme culturel
Quels sont ses loisirs, ses valeurs, ses aspirations ?
En terme professionnel
Où travaille-t-il, pour qui ? Qu’est-ce qui le motive ?
Ce persona doit devenir un intime. Vous devez être capable de retracer sa journée type, de dessiner son lieu de vie, de le deviner sur son lieu de travail. Endossez le costume du Mentalist ! Devinez tout sur lui. Racontez sa propre histoire.
2- Identifiez les problématiques de votre prospect
Le deuxième piège : que votre histoire ne tienne pas compte des problématiques de votre prospect.
Si vous voulez toucher émotionnellement votre prospect, vous devez le connaître intimement pour répondre à ses problématiques.
Revenons à l’histoire de Karine. De son flash dans le bus. De son envie subite de partir en Sibérie. Pensez-vous vraiment qu’elle aurait eu la même envie de s’offrir cette expédition au lac Baïkal, avec les risques que cela implique et l’inconfort (froids extrêmes, nuits dans des cabanes), si elle ne s’était pas identifiée à l’histoire de son héroïne ? Souvenez-vous de son récit.
Elle veut partir car elle se reconnaît dans ce portrait de femme qui voulait fuir la monotonie de sa vie quotidienne. Si vous voulez toucher émotionnellement votre prospect, vous devez le connaître intimement pour répondre à ses problématiques. C’est la base de tout marketing. Un client n’achète pas un produit ou un service. Il achète une solution à un problème.
3- Votre héros c’est votre client, pas vous ni votre entreprise
Le troisième piège : que le héros de votre histoire ne soit pas votre client. En marketing narratif, c’est votre client le héros de l’histoire. Votre client doit s’identifier, comme dans le récit avec Karine et la Sibérie, à votre histoire. Votre structure narrative doit se focaliser sur votre public.
Voilà, maintenant que vous êtes prévenu des dangers à éviter (et que font trop de marketeurs mal informés), on va rentrer dans la technique.
Je vais vous donner clefs en mains les étapes d’un storytelling qui va scotcher vos futurs clients, en faire de vrais fans.
Ces techniques de storytelling ?
– Je les ai apprises pendant mes années de journaliste. À force de refaire mes articles ou de me faire engueuler par mes rédacteurs en chef car ma copie n’était pas top. (Je vous en donne trois exemples dans mon dernier article.)
C’est parti, vous allez apprendre…
Comment créer une bonne histoire ?
C’est l’histoire qui va accoucher d’une communication efficace… ou pas. Avec une simple histoire, vous actionnez plusieurs leviers puissants dans votre public cible :
•vous parlez à ses croyances,
•vous parlez à ses sens,
•vous parlez à sa rationalité,
•vous parlez à ses peurs (la peur fait vendre),
•vous parlez à son moi profond,
•vous parlez à ses désirs (on achète par désir, on justifie par la raison).
Est-il bien raisonnable de la part de Karine d’opter pour une expédition en Sibérie ? Alors qu’un séjour chez la belle-famille serait beaucoup plus rationnel (moins coûteux, moins lointain, moins risqué). Karine obéit à son désir.
Pour créer une bonne histoire, inspirez-vous de la recette magique :
- Partez d’une situation initiale.
- Ou d’une histoire personnelle (d’un client, du créateur de la boîte, d’un collaborateur).
- Pour émouvoir, utilisez le stratagème de l’ennemi (exemple : difficulté à résoudre un problème urgent OU concurrence déloyale).
- Donnez des moments clés.
- Pas besoin de figures de style ni d’enquête journalistique. Vous ne voulons pas être Jack London.
- Ne vous posez pas en héros mais comme un soutien du héros.
- Le héros est votre personnage central.
- Soyez un conteur, pas un marketeur. (« Je me souviens d’un… »).
- Pensez à une fin cohérente qui va marquer les esprits.
Si vous vous senter un peu perdu, je vous propose ma recette toute simple des 2 X 3 :
Comment faire un bon storytelling en toute simplicité : la règle des 2 X 3
Les techniques de storytelling sont simples à apprendre. Pas besoin de sortir des studios Disney ou Pixar pour raconter une belle histoire. C’est comme dans tous les arts. C’est l’association subtile des tons (peinture), des mots (poésie ou roman) qui vont assurer le succès (ou pas) d’une œuvre.
En storytelling, c’est pareil. Il y a des petits secrets à connaître… que beaucoup ne maîtrisent pas. Et ils font des erreurs.
– Vous-même, dans votre contenu digital, n’avez-vous pas cherché à maquiller la réalité ? Pour la rendre plus belle qu’il n’y paraît.
– Vous ne vous êtes pas dit que le storytelling, c’est surtout raconter votre aventure personnelle ? Et que ça suffit pour faire un texte vendeur.
– Avez-vous vraiment travaillé le message que vous vouliez faire passer chez vos prospects ?
Du coup, votre ligne éditoriale est impactée :
– vos textes n’ont pas le nombre de partages que vous espérez ;
– vous n’êtes pas inspiré quand vous devez écrire vos articles de blog ;
– vous avez du mal à créer votre identité de marque.
N’avez-vous pas envie, vous aussi, d’avoir une stratégie d’inbound marketing au top…
– pour augmenter votre taux de conversion (à votre newsletter, sur votre page de vente) ;
– pour fidéliser votre audience ;
– pour véhiculer votre message.
Et tout ça, ce n’est pas si compliqué.
Car faire un bon storytelling, ce n’est pas avoir une belle plume (même si ça aide). C’est écrire une histoire qui va faire jaillir l’émotion.
– Pour faire ressentir de vrais sentiments à vos lecteurs.
– Pour vous rapprocher de vos clients.
– Pour développer votre notoriété avec empathie.
Les 3 premiers ingrédients d’un bon storytelling
En marketing, le storytelling, c’est parler au cœur du lecteur.
Avec ces 3 éléments magiques…
Pour créer un storytelling efficace, vous avez besoin de 3 ingrédients :
– Une trame (l’aventure).
– Un héros.
– Un méchant.
L’aventure, c’est le parcours que le héros doit accomplir. La quête qu’il doit réussir. Son objectif.
Le héros, il doit ressembler à votre client cible. Pour qu’il s’identifie à votre histoire.
Le méchant, c’est lui qui va maintenir la tension. Il faut le vaincre.
Arrêtons-nous quelques secondes sur le méchant. Il est essentiel à votre réussite. Sans méchant, pas d’histoire qui captive.
Que serait Game of Thrones sans Cersei Lannister ?
Que seraient les Peaky Blinders sans les doutes, les drames, les gangs que doit affronter Thomas Shelby ?
Que serait la Guerre des Étoiles sans Dark Vador ?
Je vous rassure. Pas besoin de vous trouver un ennemi en cape noire, casque sombre et voix étouffée.
Non, votre méchant peut être :
– Une personne (patron excessif).
– Une maladie (burn out).
– Un sentiment négatif (syndrome de l’imposteur).
– Un événement malheureux du passé (accident, licenciement).
– Une difficulté (problème d’orthographe).
Ces trois ingrédients (trame-héros-méchant) vont être répartis dans une recette qui est votre message.
Dis comme ça, c’est quand même plus simple, non ?
OK, maintenant, restez vigilant. Car le storytelling, c’est aussi trois techniques marketing (et de persuasion) pour maintenir l’attention du lecteur.
Les 3 techniques marketing à avoir en tête
En storytelling, 3 techniques sont à utiliser quand on débute :
– Le besoin du poisson rouge.
– La nouveauté permanente ou feuilletonnisation.
– La proposition de valeur différenciante.
– Le besoin du poisson rouge.
Ce besoin fait référence à une enquête menée par Microsoft en 2015. Selon cette étude, notre temps d’attention moyen est passé de 12 secondes en 2000 à 8 secondes. Donc, vous devez retenir tout de suite l’attention de votre lecteur.
Retenez cette courte formule dans votre stratégie marketing : votre message est essentiel, alors allez à l’essentiel.
– La nouveauté permanente.
Cette technique est liée au temps d’attention. Si votre histoire n’a pas de rebondissement, votre client s’ennuie. Et s’il s’ennuie, il vous zappe. Chaque séquence comporte un moment de tension. Ou un problème à régler. Ou une nouvelle donnée, inattendue. J’appelle ça la feuilletonnisation. Comme dans vos séries favorites (Game of Thrones, ce n’est que ça, des séquences inattendues, des moments de tension).
– La proposition de valeur différenciante.
Vous devez ancrer votre proposition de valeur très vite. Et faire la différence en jouant sur le rationnel ET l’émotion. Alignez votre proposition de valeur avec les besoins de votre marché. Vous ne devez plus imposer votre produit / service à votre client, mais répondre au besoin qu’il a exprimé.
Comment allez-vous procéder pour élaborer votre proposition de valeur ?
Mouillez la chemise, engagez-vous :
- Pourquoi êtes-vous le mieux placé pour proposer ce produit / service ?
- Qu’est-ce qui vous distingue des concurrents ? Qu’est-ce qui vous rend unique sur votre marché ?
- Bref, quelle est votre touche particulière, votre marque de fabrique, votre plus, votre élément distinctif ?
- En stratégie marketing, on parle souvent de facteur clé de succès.
Pour bien comprendre ces 3 techniques de storytelling, je vous raconte comment je les appliquais dans ma carrière.
Comment de vénérables journalistes (auxquels je rends hommage) m’ont appris les secrets des histoires
Quand je vous recommande d’aller à l’essentiel, je parle d’une consigne que je me suis appliquée pendant plus de douze ans de journalisme. Une rigueur qui m’a été transmise par les vénérables professeurs de mon école de journalisme de Lille. Ces pédagogues maîtrisaient sur le bout des doigts les techniques de storytelling.
Parmi eux, officiait le regretté Maurice Deleforge, qui a marqué des générations de jeunes reporters avec son journalisme narratif. Que martelait Maurice pendant ses leçons ? « Faites court ! ».
Plus tard, journaliste débutant, quand je rédigeais mes enquêtes (je compte désormais plus de 2 000 articles à mon compteur). Ou que je corrigeais les papiers de mes correspondants de presse, je coupais ce qui n’était pas essentiel. En respectant deux conditions :
- Chaque nouvelle phrase => une nouvelle information.
- À la fin de mon article, le lecteur doit savoir : « Qui a fait Quoi Où Quand Comment Pourquoi ? »
Tous les jours, je revoyais le visage de Maurice, avec son pantalon de velours marron et son index dressé. Et je me répétais ses leçons si essentielles, simples et inoubliables.
Voilà !
Vous avez appris comment écrire un storytelling.
Si vous êtes arrivé jusqu’à ce que ce point de l’article, c’est que vous êtes vraiment motivé(e) pour transformer vos messages en histoires qui captivent, qui fabriquent des émotions.
Maintenant, il ne vous reste qu’à diffuser votre message impactant.
Comment diffuser votre storytelling ?
À l’heure des réseaux sociaux, les moyens de communication ne manquent pas :
- livre blanc ;
- rédaction web et blogging (soignez votre référencement web ou Seo) ;
- vidéo explicative (pensez aussi référencement naturel) ;
- super article dans la presse (publi info payante) ;
- social media (Facebook, Instagram, Pinterest, etc.)
- email marketing.
Voilà, vous savez tout !
Mon dernier conseil : ne partez pas d’une page blanche. Ayez toujours sur vous un carnet, ou une appli sur votre smartphone, pour noter vos idées, vos inspirations. Vos bonnes idées peuvent surgir à tout moment : sous la douche, avant de vous endormir, en faisant un jogging.

Une fois rassemblées, ne classez pas vos idées en colonnes dans un tableau. Mais faites-les vivre. Donnez-leur de l’espace. Prenez une grande feuille et faites du mind mapping. Essayez, c’est super efficace pour doper votre créativité.
Conclusion : le storytelling est-il fait pour vous ?
Que vous soyez au début de votre histoire entrepreneuriale (création), ou après trois années d’existence, à chaque étape, le storytelling est cohérent pour votre communication. Une entreprise qui n’a pas d’histoire n’existe pas, tout simplement. Toutes ont un créateur. Ou un groupe de fondateurs. Elles ont commencé humblement, ont pivoté. Se sont adaptées à leur marché.
Le storytelling fait partie des techniques de communication. Il est là pour captiver, faire passer un message. On est moins dans la persuasion. Ni dans les techniques de vente.
Le storytelling, c’est l’archétype de la communication non rationnelle. Vous allez ancrer un récit dans le cerveau de vos clients. Comme une tasse de bon Nescafé rappelle le café moulu de grand-mère. Comme un carnet de moleskine rappelle nos cahiers intimes d’ados.
La question que vous devez vous poser n’est donc pas : « Est-ce que le storytelling est fait pour moi ? ». Mais : « Quelle histoire puis-je raconter ? »
Si vous voulez voir des exemples de storytelling inspirants, lisez cet article.
Il vous aidera à choisir dans quel camp de storyteller vous êtes. Rebelle ? Engagé ? Professeur ? Clown ?
Damien Ricaut, storyteller
PS : alors le storytelling c’est quoi ? J’espère que je vous ai convaincu qu’il s’agit de votre future stratégie de marketing de contenu.
P.S. : en visitant la grotte de Lascaux, moment où j’ai vécu une vraie révélation culturelle, m’est venue une idée.
Les peintures rupestres décrivent des mouvements. Elles sont dessinées en hauteur (leurs créateurs ont dû grimper sur des postes élevés pour les dessiner). Les grottes étaient obscures. Le soin mis à réaliser les œuvres était précis.
Des salles obscures – avec des scènes en mouvement – des écrans surélevés…, ça ne vous rappelle rien ?
Bonjour,
Je me lance dans l’entrepreunariat, et franchement un grand merci pour votre blog qui m’aide beaucoup, vos conseils et articles sont d’une belle qualité, grâce à vous je suis partie pour faire un storytelling qui tienne la route, et un pitch accrocheur.
Bonjour,
J’ai eu le plaisir de tomber sur votre blog et je vous remercie infiniment de partager toutes ses clés pour donner vie à mon storytelling. Le contenu y est riche et surtout très bien expliqué et illustré. Je vous remercie pour ce précieux partage, maintenant à ma plume.
Bonjour Line,
C’est cool de lire des mots comme ça sur son blog. Ça encourage à poursuivre.
Merci à vous,
Damien
Arrivée à un moment où je suis obligée d’apprendre le storytelling, je peux dire que cet article est bien complet. Je pense que le plus difficile c’est de mettre en pratique. Mais ces informations m’aideront beaucoup.
Merci
Bonjour Lucia,
je suis ravi que vous ayez pu trouver vos informations dans cet article.
Comme vous dites, il n’y a plus qu’à !
Si vous avez le temps, je suis curieux que vous me disiez pourquoi vous êtes obligée d’apprendre le storytelling ? N’hésitez pas à m’envoyer un email à damien@conseilstorytelling.fr
A très bientôt,
Damien