Reconversion professionnelle : interview de Magali, qui a a repris ses études et changé de job

Magali, mère de deux enfants en bas âge, est revenue sur les bancs de l’école.
Vous êtes mère de famille, comme elle ? Vous ne vous sentez pas bien dans votre job ?
Mais vous avez peur de changer et vous cherchez des conseils pour engager votre reconversion professionnelle ?
Alors, vous allez aimer Magali. Une bosseuse exemplaire qui a suivi son envie de nouvelle carrière, malgré les obstacles qui se dressaient devant elle.

reconversion professionnelle réussie pour Magali Pierrel
Magali va vous donner la force de réussir votre reconversion

Pour écouter l’interview de Magali Pierrel, maman active déterminée à réussir sa reconversion professionnelle, cliquez sur le lecteur ci-dessous :

Épisode n°9 – Magali a repris ses études et changé de job… malgré les épreuves Les Divergents

Voici le résumé de l’interview de Magali (temps forts pour les plus pressé(e)s d’entre vous) :

Sa volonté, et la façon dont elle a surmonté les difficultés, sont riches d’enseignements :
– on peut reprendre les études en étant maman d’enfants en bas âge (un an et trois ans dans le cas de Magali)
on peut trouver des financements
on peut assurer financièrement avec un salaire divisé par deux.

Acheteuse chez EDF, dans la région de Grenoble, Magali travaille désormais en binôme avec des ingénieurs de haut niveau. Un métier assez éloigné de ce qu’elle faisait dans le passé. Elle était commerciale puis responsable dans une agence de voyages.

Avant, elle vendait des prestations. Désormais, ce sont des commerciaux qui lui proposent leurs prestations.

Avant, comme elle le dit si bien, elle « vendait du rêve ». Maintenant, elle est dans le concret. Elle cause béton et gros ouvrages.

Avant la reconversion professionnelle, un début de carrière dans le tourisme

Magali, après un BTS, a démarré sa vie professionnelle dans un call center. Puis elle a évolué dans son entreprise. Elle a connu les temps bénis, ou les clients n’avaient que les agences de voyages pour réserver leurs vacances. Avec, à la clef, beaucoup de chiffre d’affaires pour les professionnels du secteur.

Mais, ça s’est compliqué… Magali a senti assez vite qu’Internet allait tout chambouler.

Une évolution qui a entraîné son départ, pour plusieurs raisons :
– avec le web, les habitudes d’achat des consommateurs ont changé ;
– il y avait les journées à rallonge, avec les clients qui prennent les renseignements et les bons plans et… vont commander ailleurs !
– il fallait travailler le week-end ;
– et elle avait des difficultés avec sa direction.

Pour orienter sa reconversion  professionnelle, Magali a suivi le parcours “classique”.

D’abord, le bilan de compétences, pour identifier la voie qu’elle allait suivre et les expériences qu’elle pouvait valoriser. « Je me suis rendu compte qu’on ne voulait pas me donner ma chance, se souvient-elle, on se demandait pourquoi je voulais changer de domaine, et ne plus continuer à vendre des voyages. » Les employeurs la cantonnaient au tourisme. Pour eux, Magali ne pouvait pas commercialiser d’autres produits.

Le hasard fait bien les choses…

Alors, elle s’est dit qu’elle devait reprendre ses études. Elle a identifié un établissement qui lui correspondait parfaitement, l’École supérieure de commerce de Grenoble. Le hasard faisant bien les choses, elle appelle le lundi pour avoir des informations. Or, le lendemain soir, une réunion était organisée pour les candidats !

Elle est ressortie de là avec des étoiles plein les yeux. D’autant qu’un de ses amis avait suivi le même cursus et en était enchanté.

Mais attention ! Tout n’était pas si rose :
– le coût de la formation était élevé (un peu moins de 20 000 euros).
– l’Apec ne l’a pas encouragée sur ce projet, loin s’en faut.

Magali a été soutenue par son réseau… mais pas par l’Apec

Heureusement, Magali a trouvé des soutiens dans son entourage. Elle a pu compter sur un ami, Jean-Christophe, et son réseau, pour l’aider à valider ses acquis et toutes les épreuves d’entrée à l’école (examen du Toeic, oral de motivation, dossier d’entrée, etc). Donc, pas mal d’heures de travail à fournir.

Jean-Christophe a distribué le CV dans ses connaissances. Parmi elles, miracle ! Un collaborateur d’EDF, qui a retenu la candidature de Magali pour un contrat pro avec financement de la formation. Les astres étaient bien alignés, car la personne qui l’a reçue en entretien avait elle-même suivi un cursus à l’ESC Grenoble.

Ses collègues d’EDF étaient bienveillants

Chez EDF, on n’a pas jugé Magali. On a essayé de valoriser son profil, et de voir comment transférer ses compétences dans son futur job d’acheteuse. Ses collègues étaient bienveillants, ils trouvaient courageux le changement opéré par Magali. Ils lui ont même donné des coups de pouce quand elle séchait sur ses cours. Bravo EDF ! Pour la jeune femme, c’était vraiment une renaissance.

Reconversion professionnelle réussie pour Magali Pierrel, ici en vacances au ski.
Magali est heureuse, avec un nouveau job dans un secteur qui lui plaît. Une reconversion professionnelle réussie. Mais elle a dû se battre et mobiliser toute son énergie sur ce projet.

À la fin de ses études, en 2012, elle a d’abord bossé pour une filiale d’EDF. Un poste s’est finalement libéré chez EDF. Et elle a signé un contrat définitif en 2013 pour un job d’acheteuse, qu’elle occupe toujours.

Magali a trois conseils pour vous, qui envisagez une reconversion :
– ne pas hésiter à partager votre projet autour de vous, le réseau est super important pour réussir ;
vous informer, beaucoup ;
ne pas vous arrêter à la première personne qui dit “non”. Restez déterminé.

Les reconversions professionnelles, ça vous inspire ? Alors l’histoire d’Aldric va vous bouleverser. Un grave accident de la vie lui a ouvert les yeux. Il a plaqué son job super bien payé en Suisse pour aider les autres. Écoutez-le tout de suite ici.

Damien Ricaut, podcast les Divergents